Revue de presse du 2 août 2013#
Aoûtiens ou juilletistes ? Et paf un marronnier facile par ces grandes chaleurs. En tout cas, si vous avez besoin de prendre une carte pour vos vacances, vous pourrez voir où vous vous situez dans votre utilisation cartographique : papier ou smartphone - avec l'étude d'Audrey Dolbeau.
Une revue de presse sans sortie de la semaine c'est comme ... c'est comme si Roméo n'aimait plus ... Virginie, comme si l'équipe de l'OM n'avait plus Bernard Tapie, c'est un sapin de Noël sans guirlandes et sans boules, c'est un Papa Noël sans sa hotte et ses boules ... on est sauvé cette semaine avec le plugin Geotagphotos pour QGIS2. Côté client ce sera Urban Observatory, geo5, un peu d'histoire architecturale et MacDo. Côté OSM, c'est une étude comparative entre OSM et Google Maps, l'implication de plus en plus marquée de Foursquare et une application de notifications des modifications. Côté divers et représentation cartographique, faudra lire la suite
Une petite devinette : quel âge a Grass ? Réponse plus loin de cette revue de presse.
Bonne lecture ! Et bonnes vacances si c'est le mois d'août pour vous ... moi c'était en juillet, c'est fini maintenant :(
Sorties de la semaine#
Le plugin Geotagphotos compatible avec QGIS 2.0#
Si vous êtes un fidèle utilisateur du plugin Geotagphotos, vous serez heureux d'apprendre que celui-ci est désormais compatible avec la future version majeure (2.0) de QGIS. Pour rappel, ce plugin vous permet d'afficher et gérer des photos directement dans QGIS.
Client#
Comparaison cartographique des villes#
Le nom Richard Saul Wurman ne vous dit peut-être rien, mais sachez qu'il n'est autre que le créateur des événements TED. Comme si cela ne suffisait pas, il est également architecte, designeur et plus récemment créateur du concept Urban Observatory. Réalisé en coopération avec Esri et Radical Media cet observatoire urbain se veut être à la fois une plateforme d'échange et de visualisation permettant l'analyse de nombreux indicateurs comme la qualité de l'air, la localisation des crimes ou encore la répartition des hôpitaux.
L'interface de visualisation permet de comparer simultanément trois villes (Paris, New York, Chicago, etc.) avec l'indicateur de son choix. Il ne semble pas (pour le moment ?) possible d’agréger différents indicateurs. Sans être technologiquement exceptionnelle, cette plateforme pourrait prendre tout son intérêt comme intégrateur global de données ouvertes (open Data). Une idée à suivre en tout cas !
geo5, des cartes et du HTML 5#
L'idée d'une balise HTML spécifique à la cartographie n'est pas nouvelle. Nous avions d'ailleurs, il y à 3 déjà, exploré cette possibilité. L'avantage de cette approche est de pouvoir à l'aide d'une simple balise HTML insérer une carte sur un site. Plus besoin de savoir programmer, juste du HTML, rien de plus.
Néanmoins, l'idée que nous présentions à l'époque n'était qu'une preuve de concept. Concept que le projet Geo5 s'est attelé à en faire une réalité. Pourquoi le nom Geo5 ? En fait, il s'agit tout simplement de la contraction de HTML 5 et de Géographie. Cette bibliothèque s'appuyant sur jQuery offre notamment la possibilité d'afficher les couches cartographiques d'une dizaine de producteurs (Esri, OpenStreetMap, MapQuestOpen, etc.) mais aussi d'afficher des couches vecteurs ou encore d'utiliser des popups. Tout cela bien évidemment avec au final très peu de boulot ! Par exemple le code ci-dessous permet d'afficher une carte utilisant la couche Toner réalisée par Stamen :
Aperçu historique de l'âge des bâtiments du quartier de Brooklyn#
Profitant de la publication du fichier Pluto, Thomas Rhiel a réalisé une superbe application tout en couleur représentant l'age des bâtiments du quartier de Brooklyn. Pour les habitués du domaine, vous reconnaîtrez facilement la technologie qui se cache derrière. Il s'agit bien évidemment de MapBox pour la création des cartes et Leaflet pour l'interface. Notons tout de même qu'en terme de performance et de représentation, ce ne sont pas moins de 320 000 bâtiments qui sont affichés !
McMap#
Le magazine anglais "The Guardian" a récupéré les stats par pays du nombre de fast foods MacDo et a pu en tirer une carte. Les données sont d'ailleurs téléchargeables. Ce qu'a observé The Guardian, c'est qu'il semble y avoir une petite corrélation entre la présence de la chaîne dans un pays et son taux d'obsésité. Cela dit, cela ne veut pas forcément dire que l'un entraîne l'autre dans la mesure où la chaîne peut s'ancrer préférentiellement dans des régions où un certain régime alimentaire pré-domine déjà.
Un article parle des résultats du Guardian et ajoute qu'on pourrait livrer toutes sortes d'analyses spatiales permettant de caractériser l'emplacement de la chaîne en fonction de l'environnement immédiat et sociétal, ou mettant en relation sa localisation avec celle de concurrents, par exemple la chaîne Burger King qui semble s'installer non loin. Il s'agit là de "location intelligence" ou de "géomarketing".
Logiciel#
Joyeux anniversaire Grass#
À votre avis, combien de bougies devont-nous mettre sur le gâteau d'anniversaire du fameux logiciel Grass ? 10, 20 ? Non, c'est bien trente bougies qu'il faudra souffler. Petit rappel historique, c'est en 1982 que la Grass aventure commence sous l'impulsion de Jim Westervelt qui développa le prototype LAGRID dans le cadre de son mémoire universitaire. Prototype qui sera repris et étendue par l'U.S. Army Corps of Engineers Construction Engineering Research Laboratory (USA/CERL) avec une version 1.0 publiée en 1985 sous le nom de Geographic Resources Analysis Support System (GRASS). 10 ans plus tard, la gestion et le développement de GRASS sont transférés à l'Open GRASS Consortium qui deviendra lui même plus tard le fameux Open Geospatial Consortium.
30 ans ça se fête, et pour cela l'équipe autour du projet nous offre une nouvelle version (6.4.3). Celle-ci apporte notamment de nouvelles fonctionnalités comme une assistance pour la correction de géométries ainsi que différentes corrections de bugs.
Encore une fois, Joyeux anniversaire GRASS !
OpenStreetMap#
Foursquare s'implique encore un peu plus dans OpenStreetMap#
À l'époque, quand Foursquare avait décidé de basculer son architecture cartographique sur OpenStreetMap cela avait déjà été une petite révolution. Son implication dans le projet OSM va maintenant bien plus loin, puisqu'elle propose dorénavant un lien permettant d'éditer les données. Ce lien renvoie alors l'utilisateur sur l'interface d'OpenStreetMap à l'endroit indiqué.
Notifications des modifications effectuées dans OpenStreetMap#
Si vous êtes un accroc d'OpenStreetMap, vous devez très certainement avoir à coeur de monitorer votre zone de contribution afin de repérer les éventuels nouveaux ou vérifier les modifications apportées. Si c'est le cas cette application pour iPhone vous intéressera certainement. Celle-ci se base sur l'excellent service Whodidit qui affiche les ajouts, suppressions et modifications effectuées dans OSM. Donc, une fois sur la zone désirée, vous récupérez via l'interface de whodidit le flux RSS correspondant. Il ne vous reste plus qu'à intégrer ensuite ce flux au processus If This Than That (IFTTT) créé spécifiquement pour cela.
OpenStreetMap et Google Maps sont sur un bateau#
Les articles neutres comparant les projets propriétaires aux projets Open Source sont rares. En effet, bien souvent l'auteur a un parti pris pour l'un ou l'autre de ces deux univers ce qui rend l'analyse un tantinet caduque. Mais rare, ne veut pas dire inexistant. En effet, au hasard de nos lectures nous sommes tombés sur cette excellente analyse parue sur le site Digital Trends comparant OpenStreetMap à Google Maps. Meghan McDonough, l'auteur de cet article, décrit point par point les différences et les ressemblances entre les deux projets. Les différentes facettes et philosophies qui animent chacun d'eux sont également décrites. Un texte enrichissant pour tout ceux qui souhaitent comprendre les nuances existantes entre ces projets.
Représentation Cartographique#
Modern Abstract City Maps#
Vous connaissez ThisIsColossal ? Un blog sur ... euh ... un peu de tout sur les représentations digitales, les photos, l'architecture, le design, les performances artistiques Un peu comme Fubiz.
Donc voilà ils nous partagent assez régulièrement des ressources cartographiques. Aujourd'hui c'est le travail de Jazzburry Blue. Pas besoin d'un grand discours - moi ch'suis fan :)
Source : This is colossal
Divers#
16 endroits non officiels#
Les auteurs du site Ibidon ont réalisé une intéressante analyse de la base de données Natural Earth en s'intéressant particulièrement aux données n'ayant pas de code ISO. Ces informations enrichies par la base Geonames font ressortir 16 endroits qui politiquement n'existent pas. Parmi-eux, Guantanamo, l'Ile de Clipperton ou encore le Kosovo. Vous l'aurez compris, la majeure partie de ces endroits sont surtout des lieux où la souveraineté des pays est encore âprement discutée.
Notre terre vit !#
Si vous vous demandez à quoi pourrait bien ressembler notre terre qui respire, la réponse est ci-dessous. Cette superbe animation réalisée par John Nelson a été obtenue en combinant les images de la NASA. Le résultat est spectaculaire !
La carte, du papier au smartphone#
Ces derniers temps, nous avons publié pas mal de posts traitant de la confrontation ou de l'alliance entre le papier et nos supports numériques: géo'rigamis, cartes papier zoomables, vidéo humoristique de l'AFIGéo sur Map, la révolution carto, etc...
Il y a trois mois, Audrey Dolbeau, étudiante à l'université de Cergy Pontoise, publiait sur Géorezo un questionnaire sur l'usage des cartes selon le type de support: papier ou smartphone, dans le cadre d'un mémoire sur l'impact de la cartographie mobile sur la façon de se déplacer et de percevoir l'espace.
La communauté géomatique a bien participé et lui sait gré d'avoir publié le résumé, sur plusieurs pages, des résultats de son questionnaire. Nous l'avons contactée afin qu'elle nous fasse un résumé de son résumé. Voici ce qu'elle nous en dit:
"Les cartes sont principalement utilisées dans le cadre de déplacement, pour s’orienter et préparer ses déplacements. L’usage à des fins touristiques n’arrive que dans un second temps.
Il ressort que les supports papiers et mobiles (smartphones) ne sont pas les supports les plus utilisés dans le cadre de déplacement. Ce sont les sites de calcul d’itinéraire sur PC de type Mappy ou ViaMichelin et les GPS indépendants (TomTom, Garmin,…) qui sont privilégiés. Le choix du support cartographique peut tout de même varier selon le moyen de transport utilisé et le profil socio-économique de l’utilisateur.
La carte papier reste aujourd’hui le support le plus utilisé à des fins de loisirs. Cependant, bien que le caractère pédagogique de la carte papier soit reconnu, c’est l’efficacité qui prime lors d’un déplacement d’où l’utilisation des supports numériques à ces occasions.
Ces résultats doivent toutefois être pris avec précaution en raison de la non-représentativité de l’échantillon enquêté."
Si vous souhaitez en savoir plus, sachez que le document complet est en téléchargement sur géorezo.
Des images satellitaires au service des cartes 2.0#
Il semble que l'espace devienne de plus en plus à portée de main. La semaine dernière, nous vous rapportions un projet consistant à construire un satellite "low cost". Aussi, nous vous mentionnions le travail fourni par la société MapBox sur les images Landsat avec sa couverture sans nuages. Société Mapbox qui a conclu un partenariat avec la start-up Skybox dont l'activité consistera à envoyer des satellites dans l'espace et ainsi fournir des images en temps réel de la Terre.
Sur son blog, MapBox propose pas mal de tutoriels réalisés par sa recrue récente Charlie Loyd au sujet du traitement d'images satellitaires. Il n'y a pas longtemps, la société a diffusé un article sur le tracé de données sur OpenStreetMap depuis des images Landsat8, un autre au sujet du traitement rapide d'images RapidEye et enfin un sur les images Pléiades.
Les outils de prédilection de MapBox pour traiter, enjoliver ses images satellites sont tous libres. Il s'agit entre autres de GDAL, utilisé surtout pour le travail sur les bandes, et d'ImageMagick pour les aspects cosmétiques.
À noter que Frank Warmerdam, à qui l'on doit le GDAL sus-nommé (Geospatial Data Abstraction Library), annonce rejoindre la société Planet Labs spécialisée dans le lancement de satellites d'observation de la Terre, après avoir passé deux ans chez Google.
En bref#
- Bientôt la possibilité de faire vous même votre Lidar ?
- Se faire tatouer les pays visités ? Pourquoi pas...
- Vous êtes un fan d'Apple et vous avez la fibre géographique ? Pourquoi alors ne pas proposer votre candidature comme inspecteur qualité ? Ce job est disponible dans différente ville à travers le monde. (merci à Martin Hoffmann de nous avoir soumis cette news).
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