Bilan 2024, voeux 2025#

Date de publication initiale : 24 janvier 2025

Meilleurs vœux à toute la géomatique !

Dans un monde rythmé par les invectives, place à une rétrospective et des perspectives. Un exercice sympa que j'aime bien... même si je ne le fais qu'une année sur deux si j'en crois les dernières éditions (2023, 2021...) . Cette année, pas d'impair ! Euh enfin si justement c'est une année imp...

Trêve de jeux de mots bancals, c'est parti pour un coup d'oeil dans le rétro avant de regarder la route devant nous !

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2024 : des articles, des revues de presse, des délires et des améliorations#

L'année écoulée a été une belle cuvée :

• 26 articles publiés sur des sujets divers, dont une série d'été en 8 épisodes,
• rédigés par 11 personnes différentes,
• 4 revues de presse,
• l'arrivée du blog anglophone sur une base technique similaire mais simplifiée,
• QChat, la publication d'un système de messagerie instantanée permettant d'interagir dans QGIS avec les autres utilisateurs wizzzz,
• un paquet d'améliorations techniques sous le capot : bloc auteur, vérifications automatisées supplémentaires, support de la syntaxe MathJax pour briller en LaTeX, balise date de publication, référencement et conformité web sémantique, etc,
• 389 abonnés à la newsletter au point qu'elle n'ait parfois pas été envoyée pour cause de quota MailChimp dépassé,
• la création et la montée en puissance de la page LinkedIn (plus de 1 200 abonnés à date),
• la belle dynamique de veille et d'interaction communautaire autour de notre compte Mastodon avec la republication automatique des commentaires et les listes automatiquement partagées,
• notre implication dans l'écosystème avec notre présence aux grands événements que sont les GeoDataDays et les Rencontres des utilisateurs francophones de QGIS

Côté fréquentation et référencement, on a passé des caps notamment grâce à l'article du Vendée Globe de Florent qui a été porté par les vents médiatiques de l'événement en attirant un public nouveau, plutôt voileux que géomaticien. L'audience reste stable avec des pics lors de la publication d'articles ou de revues de presse.

Geotribu à l'ère de la GenIA#

Comme toute chose numérique depuis l'automne 2023, nous sommes également traversés par les dynamiques plus globales comme l'avènement de l'IA dans la génération de contenus (GenAI). Nous avons souvent relayé ici et plutôt avec enthousiasme les évolutions de l'intelligence artificielle pour nos métiers, notamment les travaux de Topi Tjukanov en 2020, la journée pro OpenIG de 2022 ou tout récemment au geOcom 2024. Mais le tournant pris sur la rédaction de contenus avec les LLM et leurs chatbots associés impacte forcément un projet comme le nôtre. Cela revêt plusieurs aspects que nous essayons de démêler au gré des évolutions rapides.

D'une part, au moment où nous lançons notre version anglaise c'est une opportunité pour traduire correctement les articles, de même pour résumer des articles en langues étrangères pour alimenter la veille. Cela peut également seconder des personnes mal à l'aise à l'écrit en français mais qui ont des choses à partager et l'envie de le faire.

D'autre part, si la visibilité n'est pas la finalité, nous subissons la concurrence des contenus générés qui, s'ils sont généralement médiocres et davantage destinés à nous bouffer le cerveau plutôt qu'à le nourrir, ils font un boucan pas possible sur les réseaux sociaux invisibilisant de fait nos articles et revues de presse... quand ils ne les repompent pas. C'est particulièrement flagrant sur LinkedIn où on peut voir des posts au fond creux mais qui résonnent fortement grâce des techniques destinées à stimuler l'engagement si cher à l'algorithme (3 premières lignes "putaclic" pour pousser à cliquer sur ... plus, "lien de l'article en commentaire", "aimez ce contenu pour que je vous envoie l'article", etc.). Doit-on s'adapter pour ne pas être noyé dans la masse en créant des posts à partir de nos articles et revues de presse ? Doit-on publier nos GeoRDP sous forme de condensés à hashtags pour maximiser les j'aime ? Ou continuer de publier tranquillement sur notre site ?

Enfin, cela pose évidemment des questions éthiques sur l'usage de ces outils pour Geotribu. Cela demande un effort supplémentaire de vigilance pour tenter de distinguer la part d'IA dans les contenus soumis à publication. Cela nous mène à nous interroger sur le curseur à placer entre la liberté de l'auteur/ice d'un article et la ligne éditoriale : doit-on proscrire les images générées par IA maintenant que nous en connaissons les effets délétères sur les droits des artistes et l'environnement ? Doit-on laisser chaque personne contribuant bénévolement utiliser les outils qu'elle affectionne sans discriminer ?

Si vous avez un avis à nos questions, n'hésitez pas à le partager en commentaire pour nourrir nos propres réflexions.

Une équipée en équipe#

J'écris cet article en mon nom mais ne vous y trompez pas, Geotribu est une équipe. Si mon ancienneté et mon implication me rendent peut-être plus visibles, il ne faudrait pas que cela invisibilise les autres membres de la tribu !

C'est donc l'occasion de remercier les contributeurs et contributrices pour leur engagement et leur temps passé à faire vivre Geotribu. L'engagement bénévole est coûteux en termes de temps, d'énergie et de neurones surtout quand il s'agit de faire quelque chose qui prolonge l'activité professionnelle donnant l'impression de rallonger soi-même ses journées.

Mentions spéciales :

• Guilhem pour la montée en puissance technique sur l'outillage interne, l'impressionnant développement de QChat, l'écoute et les GeoRDP portées à bout de clavier à la suite de Flo ;
• Florian pour le taf sur les GeoITW des journées QGIS FR, les contributions et le soutien continu malgré un vrai chantier à mener en plus du reste ;
• Michaël pour les relectures attentives, et pour avoir cru en BlueSky avant tout le monde ;
• Arnaud pour la présence régulière et les contributions discrètes, après tant d'années c'est beau ! J'encourage aussi tes efforts (à poursuivre en 2025 ) pour dominer le mode suggestion de GitHub ;
• Fabien pour le soutien silencieux, technique et financier sur les noms de domaine notamment ;
• Gabriel pour les bonnes ondes, l'apéro aux GDD et la confiance pour OpenIG ;
• Aurélien pour m'envoyer ses collègues sur stand et continuer à me faire miroiter un apéro vin blanc huîtres depuis tant d'années ;
• Delphine pour les relectures attentives, les échanges enrichissants et l'incommensurable culture du collaboratif !
• Loïc pour sa série d'été bien sûr, son implication sur son temps libre dans les relectures alors qu'il pourrait se contenter de le consacrer à QGIS, PostGIS, SFCGAL et autres.

Je n'oublie pas les auteurs et autrices d'articles ou de news qui ont pris le temps de rédiger et de partager leurs connaissances et leurs expériences. Je sais que notre workflow est encore un peu rêche alors un grand bravo et merci à vous !

• Benjamin Chartier
• Céline Pornin
• Émilie Bigorne
• Florent Fougères
• Jean-Baptiste Desbas
• Jérémy Garniaux
• Laurent Jégou
• Maël Reboux
• Maxime Salles
• Nicolas Godet
• Nicolas Roelandt
• Quy Thy Truong
• Romain Lacroix
• Sylvain Beorchia
• Thomas Szczurek-Gayant
• Tristram Gräbener

Guilhem a pris le temps de faire la traditionnelle vidéo des contributions au site principal :

On n'oublie pas GeoRezo qui continue de nous prêter gracieusement le serveur sur lequel on héberge nos images. Merci à eux pour leur soutien et leur confiance.

Enfin, on remercie Nicolas Roelant et Jean-Marc Viglino, les rares personnes ayant choisi de nous donner de l'argent pour amortir nos coûts de fonctionnement et financer les autocollants .

En 2025, géobloguez !#

2025 commence à peine que nous avons déjà 6 ou 7 articles (dont une série de 3 autour d'OSM Data) et une revue de presse sur le tapis volant roulant des publications. Nous avons également quelques idées au long cours : une carte des contenus avec un clustering sur les mots-clés, une amélioration de la charte graphique du site, des boutons de partage sur les réseaux sociaux, un éditeur Markdown dédié qui prendrait en charge les spécificités de la syntaxe Markdown, etc.

Je ne saurais que trop vous encourager à vous munir de votre plume numérique également pour contribuer à l'échange de savoirs. C'est bon pour le cerveau, pour la postérité et pour la productivité ! Que ce soit sur Geotribu ou ailleurs, c'est à coup sûr une expérience enrichissante. Je sais qu'il est tentant de publier sur LinkedIn ou équivalent pour grapiller un shoot de dopamine à base de likes et republications, mais c'est un peu comme manger des chips : ça remplit mais ça nourrit pas. Alors préférez les blogs et sites qui garantissent une indépendance par rapport un algorithme de viralité et qui inscrivent votre partage sur le long terme.

J'aimerais pouvoir vous dire que c'est facile et affaire d'une poignée d'heures, mais ce serait mentir. C'est un investissement en temps et en énergie, mais c'est aussi une belle aventure humaine. Alors si vous avez des choses à dire, des idées à partager, des projets à présenter, n'hésitez pas à nous contacter pour en discuter.

Au-delà des articles, il y a plein de façons de contribuer à Geotribu : intégrer l'équipe de relecture, rédiger une news pour les revues de presse (1 dizaine de lignes par mois), créer des visuels pour les contenus, rendre le site plus joli et fonctionnel, améliorer la visibilité de Geotribu sur les réseaux sociaux, laisser un commentaire en bas d'un article qui vous a plu, mentionner l'article dans vos sources/bibliographies s'il vous a été utile dans un travail, etc.

Je vous souhaite une excellente année 2025 pleine de réjouissances personnelles, d'indignations, de rigueur budgétaire et de réussites professionnelles.

Géomatiquement vôtre.

Auteur·ice#

Julien Moura#

Géographe "sigiste" de formation, j'ai travaillé sur différentes thématiques et types de structures : gestion des déchets en milieu urbain à Madagascar, foncier d'intérêt général auprès de l'EPF de La Réunion, organisation et la résilience urbaine face aux risques naturels à Lima pour l'IRD, gouvernance et ouverture des données à Isogeo.

Je travaille désormais à Oslandia.
Féru des dynamiques de contributions, je participe activement à Geotribu depuis fin 2011.

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